POST BLUE

REVIEWS


ARENES DE NÎMES le 19 juillet 2006

par Lizou


Arrivée une journée avant le concert à Nîmes, une chaleur étouffante qui promet pour la suite. On décide alors de ne pas faire la queue le lendemain, car rien que rester une demie heure au soleil détient du record. Le jour même, ballade dans un parc (durant laquelle on aura entendu les répétitions de Placebo), une petite pizza, une petite distribution de flyers et une recherche désespérée d’acheteurs pour mes deux places.

Après 30 minutes de queue, me voilà rentrée dans les arènes, et hop du côté de notre grand suédois. Petit hic : goudrons par terre qui crame les pieds. Un peu avant 20h la première partie UNITED commence ; à vrai dire j’étais plus venue pour United que pour Placebo. C’était la première fois qu’ils jouaient devant tant de personnes, mais ils ont vraiment assurés le show en nous interprétant 7 chansons, dont 3 nouvelles et 4 anciennes (Needs, Today will die tomorow, Kinship, For wat I feel). Un set trop court pour un groupe si bien (j’essaye d’un peu peser mes mots héhé)… ils ont été accueillis chaleureusement et ceci pour leur plus grand bonheur. Mention basse à la morue qui a retirer leurs t-shirts et leur cds du stand avant la fin du concert… donc si contrairement à ce que l’on vous a dit pendant à une distribution de flyers, vous n’avez pas pu trouver leur album « slick » au marchandising, c’est à cause de la donzelle.

Deuxième première partie : Deus. Première partie de concert entraînante et sympathique, deuxième partie beaucoup plus molle et légèrement ennuyeuse ; une seule envie : qu’ils décampent. Ils ont assurés mais les chansons lentes c’est niet pour une première partie. United et Deus auraient dû être inversé, c’est du moins le bruit qui courrait. Un méchant petit imprévu lors de l’attente, une nénétte complètement bourrée commence à taper tout le monde, on assiste à une baston dans la fosse, 4 gars de sécu ne suffisent presque pas à extirper cette malade de la fosse : « à interner ».

Le décor habituel se met en place. A 22h10 comme prévu, Placebo entre en scène. Pas de grosse surprise niveau set list, un mixe de mes deux deniers concerts d’eux. Ravie d’avoir vu « blind » prendre la porte de sortie (sans grand intérêt en live, trouve-je), et ravie de revoir « nancy boy » et « black eyed ». Comme de bien entendu, on entend « infra red » en guise d’intro, avec ensuite « meds », qui a été très bonne ce soir là et « because I want you », tout juste taillée pour le live. En fosse, ce sont des litres de sueurs que nous livrons, et je n’exagère pas sur la quantité. : les t-shirts sont remontés, trempés, limite bon pour l’essorage. Tu m’étonnes qu’on ait pas eu envie de pisser avec toute cette sueur rendue gentiment aux voisins de concert.

Niveau set list après j’ai un grand mal pour me rappeler l’ordre des chansons, set list semblable depuis Meds de toute évidence, quelques petites variantes et puis s’en vont. Un très bon show quoiqu’il en soit, peut-être un des meilleurs de cette tournée 2006, un groupe qui a vraiment assuré du début jusqu’à la fin, sans baisse de niveau et de qualité. Un vrai plaisir pour les conduits auditifs. Mention spéciale pour « space monkey » et « post blue », comme d’habitude : remarquables. Brian encore plus déchaîné que d’habitude sur « post blue » nous grimpant au plafond au début (un peu plus et il atteignait les spots.. non je déconne) .Grosse ambiance sur « black eyed » et « special k », les bons vieux classiques. Evidemment un EXCELLENT « every you every me », jouissive cette chanson, vraiment. Petite déception sur « the bitter end » que je trouve un peu passée (et le groupe aussi, manifestement), Brian se lance même dans une présentation de Steve et Stefan vers la fin de la chanson : pas utile, et pas audible. La chanson refaite depuis le mois de juin, puis de gros cafouillage final mais une présentation des membres du groupe à la Franz Ferdinand.

Sinon le groupe a été très souriant tout le long, une présence nettement meilleure que celle que l’on a pu avoir lors des premiers shows de la tournée 2006 ! Stefan toujours aussi impressionnant, dans son plus simple appareil (avec le jean quand même hein) ; il est devenu le maître du show quand le Brian nous fait son petit caca nerveux niveau présence scénique (qui est proche du 0 pendant les mauvais jours). Mais ce soir là Brian était bien présent, gambadant comme un lapin sur la scène, remerciant quelque peu le public, « bonsoir » et puis voilà… on est déjà au courant que niveau parole le Brian est en queue de file hein. Quand à Steve, je n’ai pu l’apercevoir que rarement à cause des enceintes, je l’ai juste vu quitter la scène, il avait d’ailleurs bandage au bras à cause de son précédent accident.

Musicalement, le groupe est et reste irréprochable, un son clair, net et précis… un peu carré, il faut l’admettre. EXIT les petites folies, les solos improvisés et tout ça : non il n’y a plus de places pour ça. La propreté l’emporte sur la folie. Encore le groupe s’est amélioré de ce côté-là depuis le début de l’année. Mais, maintenant, et il faut s’y faire, tout est calculé, que ce soit les déplacements ou les pseudos solos. A moins que le groupe nous ait pris moult cul-sec avant de monter sur scène, je crois que oui, il faut s’y faire.

Du concert, je retiendrais Brian qui s’aventure entre les jambes de notre grand suédois, Brian ainsi que Stefan qui se déchaînent sur leurs guitares à la fin de « twenty years » (si je ne me goure pas) : Sefan faisant glisser sa pauvre basse par terre (te raconte pas les rayures après) et Brian a cassé toutes les cordes de sa guitare : joie ou énervement ? nous n’en saurons pas plus ; Stefan qui est venu tâter la température de la fosse sur « nancy boy ». Mais surtout le nabot qui… quitte la scène en dernier tout sourire, ne voulant manifestement pas nous quitter !! Sa copine l’attendait en coulisse pour lui botter le trin ou bien ?!

Grosse ambiance aux arènes tout le long du concert, pas une minute de répit pour nos petits cœurs. Des cris et des applaudissements qui font couiner les conduits auditifs … cette ambiance que Placebo aime tellement.

Les lumières se rallument, le staff se précipite pour retirer tout le matos, des set lists et médiators volent. On s’extirpe comme on peut de tout cet amas de transpiration. Direction le marchandising où je retrouve les membres d’United qui sont gentiment entrain de signer des autographes pour tout le monde, ensuite ils vont signer quelques autographes aux fans qui attendent Placebo dehors. Et puis une soirée qui défile, très vite, trop vite.

Bilan du concert très positif, on espère juste un petit zest de folie et de rage au prochain concert ! Musicalement parlant, pas un reproche, scéniquement parlant, là il y a un léger grumeau dans la béchamel, léger…