POST BLUE

REVIEWS

PUKKELPOP FESTIVAL A HASSELT (BELGIQUE) le19 août 2006
par Lizou


Cela fait maintenant plusieurs heures que je suis revenue de la Belgique et j’ai toujours autant de gadoue sur la peau. Je songe à la douce, figurez-vous. On était un groupe de 9 (en tout) à se retrouver pour le festival Pukkelpop en Belgique, donc.
Le vendredi soir, on part tous de chez moi direction Hasselt ; nous croyons plusieurs fois à l’apocalypse vu le temps de merde accompagné tout de même de quelques arc en ciel, et on commence à se demander si le concert du lendemain ne va pas se faire avec de la flotte jusque dans la moelle des os. En fait, non pas trop.

Par contre, grande peine pour se garer. On arrive au camping sain et sauf (avec juste 40 000 courbature dans.. un peu tout le corps) vers minuit, après avoir parcouru presque tout Hasselt avec une quantité de bagages impressionnantes (genre zézétte et son caddie). Nuit plus que courte, notamment à cause de cet espèce de trafiquant de drogue qui est ni plus ni moins que notre voisin de tente « qui veux des pilules ? ». 5 minutes ça va, mais quand ça dure de 3h du matin jusqu’à 10h là tu pries juste que le mec il crève d’une overdose de ces dites pilules dans la journée (chose qui est peut-être arrivée, nous en saurons plus en matant les infos sur flamand tv).

Le lendemain, réveil plus que délicat. Notons que le mot « réveil » est pas vraiment approprié, étant donné que nous avons passé la majeure partie du temps éveillé entre les « moté » (=grand pote comateux du dealer) et « qui veux des pilules ? ».
Après, le festival a commencé sous les chapeaux de roues (avec la virée toilette d’abord, mais je préfère vous épargner ça, l’hygiène de la chose me provoquant presque la nausée avec le recul –quoique sur le moment, je l’avais aussi la nausée-). SOIT l’hygiène d’un camping de festival est à chier, entre le caniveau où tout le monde pisse et jette ses ordures, et les toilettes où les gens arrivent à faire sur la lunette. Pensée émue pour la fille tombée dans le caniveau soit dit en passant.

Bref. D’abord on a vu Mondo Genarator… horrible. Du moins tout ce que je déteste ; chanteur tatoué jusque dans le cul (je suppute), grosse barbichette et qui gueule comme une brebis qu’on égorge. Le tout accompagné d’un guitariste complètement out. On était à la limite du lancé de tomates, sauf que petit détail de taille, je n’avais pas de tomates sur moi.

Ensuite pause mangé, et Eagles of Death Metal. Premier coup de foudre de la journée, avec un groupe énergique, enthousiaste, quelque chose qui fait plaisir à voir. Le groupe qui a commencé à chauffer les premiers rangs, notamment les ladies que le moustachu de chanteur semble si apprécier (non parce que le mec à radoter au moins… oula au moins tout ça de fois qu’il adorait les ladies, que cette chanson était pour les ladies ; bref ceux qui n’avaient pas compris étaient un chouillat dur de la feuille). J’ai d’ailleurs cru reconnaître la chanson que l’on voit dans le dvd Soulmates never die, où Stefan fait le bassiste de remplacement. Bref, très bon moment, tellement bon qu’on en oublie qu’il commence à pleuvoir.

Pause glace au cookie, direction grande scène zieuter de loin Lostprophet. Alors que nous sommes échoués mes deux partenaires et moi telles les bons cachalots, nous apercevons deux jeunes gens, qui n’étaient autre que les Arctic Monkeys en personne. Petite photo souvenir et dédicace sur le bracelet du Pukkelpop (ce qui légèrement fait rire le bassiste, pourtant je comprends pas, c’est pas comme si je lui avais demander de me signer mes fesses m’enfin) ; je rentre non bredouille et toute excitée, donc. Oui puis sinon Lostprophets sympa. Bon je dis pas que demain là sur le coude j’irais acheter le disque, mais j’ai passé un bon moment à mater le guitariste lancé ses bouteilles d’eau et dire « fucking » « fuck » à toutes les sauces.

Ensuiiiiiiite. Panic ! at the disco. Deuxième coup de coeur de cette journée. Un groupe tout récent qui dégage une pêche incroyable, tout sourire. Un vrai plaisir, aussi bien pour les mirettes que pour mes cages à miel. Bonne ambiance, et grosse ambiance même sur leur tube « I write sins not tragedies ». On est presque triste quand ça se termine. Un groupe dont je vais acheter rapidement le cd, et que je prendrais sûrement plaisir à revoir en mois d’octobre (je croise les doigts).

Direction Arctic Monkeys sur la grande scène. Excellent concert, j’ai trouvé ; ils assurent réellement, on a du mal à croire qu’ils font des concerts devant un grand public depuis pas si longtemps que ça. Pas une fausse note, un set parfait. Groupe qui a bien mit l’ambiance sur la grande scène, qui en a même fait suffoqué quelques uns, notamment sur leur tube maintenant légendaire. Malheureusement, pas le temps de voir la fin, direction le chapiteau pour voir les Yeah Yeah Yeahs.

Les Yeah Yeah Yeahs. AAAAH, les Yeah Yeah Yeahs… c’est limite si je n’aurais pas vendu mon cochon d’Inde pour voir Karen O et toute sa troupe. Et bien je n’ai pas du tout été déçue, au contraire même. Petit hic, j’étais stressée par rapport à Placebo qui passait 5 minutes après les YYYs sur une autre scène. Karen O, sapée étrangement comme à son habitude, et toujours aussi folle dingue. Une énergie débordante avec une communication merveilleuse avec le public. Un groupe de scène excellent, ou du moins aussi excellent que sur cd (c’est dire le niveau, hein). Ils ont fait des chansons de tout leur trois albums, « honyebar » « maps » « rich » « art star » « gold lion », etc… Un vrai plaisir !!!! A revoir le plus rapidement possible. Malheureusement, j’ai du partir au moment de « Y control », un de mes préférées. Arf.

Et puis Placebo. On court dans la gadoue, tant pis. Finalement en arrivant 2 minutes avant que le show ne commence on est pas si mal placé, je dirais même qu’on est bien placé, même s’il y a toujours un ou deux grands devant toi pour te cacher soir le grand écran soit la scène. Set list presque habituelle, à l’exception près qu’elle a été amputé de… au moins 4 chansons dont.. POST BLUE, SPACE MONKEY et ONE OF A KIND ! Non mais là c’est ce que j’appelle un méga os dans la moulinette quoi !!!! Passer « post blue » et « space monkey » à al trappe, c’est à la limite du sacrilège. Les meilleures de Meds en live (avec « Because I want you »).
Le show a commencé as usual avec « infra red », Stefan, Steve, Bill et Alex prennent position. Je n’ai même pas vu le nabot arriver sur scène, quand j’ai entendu « one last thing... tralala », je me suis « ayé, il est là ». Et oui, lui et son récent massacre capillaire étaient en effet là. On se souviendra de la réaction étonnée, voire horrifiée d’une partie du public à la vue de la chose.
Gros coup de cœur pour « drag » qui m’a plus qu’étonné. D’habitude elle me laisse dans un état de léthargie à la limite du complet, mais hier elle m’a foutu une grosse claque dans la tronche. Et puis les tubes incontournables qui en jettent toujours autant « black eyed » « special k », « every you every me » « nancy boy ».
Quelques petits problèmes de coordinations pour Steve pendant le show, et quelques pâtés dans les paroles, mais le groupe s’en sort très bien avec un set propre, une énergie à revendre et le tout avec le sourire. On ne leur demande rien de plus que de prendre leur pied, chose que je pense qu’ils ont pris hier (enfin je parle de Stefan et Brian parce que les autres je n’ai presque pas vu le bout de leur nez, alors imaginez essayer de voir s’ils sourient ou tirent la tronche, c’est à la limite du MI : 4).
Set list trop courte malheureusement, ordre des chansons changés, et les chansons en elles mêmes ont parfois été changées aussi. Notamment « every you every me » qui s’est vue offrir une phrase de conclusion en guitare, etc.. beaucoup plus longue. On en demande pas moins. On a eu le droit à deux rappels, avant « runnig up that ill » puis pour « twenty years » (hou cette fin).
Concert que j’ai beaucoup apprécié personnellement, groupe en forme. Niveau commentaire, on reste dans le basique, les petites folies du nabot sont au placard (mais on s’y est habitué à vrai dire) ; avant « special needs » (d’ailleurs, je vous en supplie, virez-là de la set list celle-là) Brian nous dit que cette chanson est à propos de son sujet favori, sa propre petite personne, sinon il nous a remercié d’être là, et d’avoir bravé courageusement les évènements. On espère qu’il pensait à nous, tisane à la main quand on se pavanait gadoue jusqu’aux genoux.

Coup de blues post Placebo, comme il ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Trop court peut-être, trop frustrant, mais trop merveilleux à la fois.

Ensuite…. Daft Punk. Hasselt, aka la boîte de nuit géante. Ces deux robots dans leur pyramides laissent une grosse impression. Dommage que j’avais mal au pied, j’ai pas pu enflammer le dance floor (qui se résumé à des ordures et de la boue). A revoir… dans 10 ans, peut-être.

Après tout ça, j’ai dormi comme un bébé.